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Serendipity Première
29 août 2005

Le récit des rocambolaventures !

Prendre un taxi

Le taxi, a priori, c'est simple. On ouvre la porte, on s'asseoit, on indique l'adresse au chauffeur et c'est parti. A Shanghai, c'est un peu différent, pour la portière et la mise en place du passager dans le véhicule pas de problème (là-bas c'est pareil qu'à Paris!), en revanche c'est au moment de donner l'adresse que tout se complique... Hé oui, nous ne parlons pas la même langue ! Si, si, c'est vrai. Un des jeux entre étrangers séjournant là-bas et de réussir à bien se faire comprendre. Parce qu'en plus d'une langue différente, il y a l'accent et les Chinois ont des subtilités d'intonations qui nous dépassent souvent ! Exemple : le chauffeur répète "Ah... + la même chose que ce que vous venez de dire" après que vous ayez baraguouiné quatre fois l'adresse et vous ne voyez pas la différence entre sa manière d'énoncer les choses et la vôtre...

Quoiqu'il en soit, un soir, rentrant des courses que je venais de faire au supermaché Carrefour de Gubei (un coin de Shanghai) j'indique l'adresse au chauffeur qui semble comprendre. Arrivés à destination, il stoppe le taxi... Le problème c'est que ce n'est pas du tout là où je demeure. En désespoir de cause, je lui montre le papier sur lequel est inscrit (en chinois bien sûr) la dite adresse. Il fait mine de lire et de comprendre et reprend sa route... Quarante cinq minutes plus tard j'arriverai à destination (le trajet étant habituellement de vingt minutes seulement) avec encore dans les jambes les restes de tremblements d'une belle frayeur. Parce que le chauffeur ne trouvant pas, ne comprenant pas, ne sachant pas lire (ça je ne le saurai jamais) avait fini par me conduire dans de petites rues sordides, presque impraticables en voiture et il avait stoppé le compteur. Moi, à l'arrière, je m'étais mise à crier en anglais que je voulais qu'il reprenne le chemin de la maison et je répétais sans cesse l'adresse... Je ne saurai jamais ce qui s'est vraiment passé mais je n'en ai pas mené large pendant ces très très longues minutes.

En revanche le jour où le chauffeur du taxi que j'empruntais,est soudainement sorti de sa voiture pour frapper un autre chauffeur, j'ai été si surprise que je me suis contentée de regarder la scène, ahurie. Vous vous souvenez que la circulation chinoise est surtout régie par la capacité des conducteurs à ne suivre aucun code de la route et à suivre le chemin le plus court. Ce jour-là donc, le taxi venait de griller la priorité à une autre taxi, le chauffeur de ce dernier, sans doute assez énervé, était sorti de son véhicule pour assener un grand coup sur le coffre de celui dans lequel j'étais. Mon chauffeur donna donc lui aussi des coups mais pas sur la voiture... Ce débordement de violence dura quelques minutes seulement. Suffisantes cependant pour mettre l'autre conducteur à terre et se termina par l'intervention d'un passant très calme qui se contenta d'écarter les mains en signe d'appaisement. Une fois ce signal donné, mon chauffeur réintégra en effet son véhicule, réajusta sa chemine et poursuivit sa course comme si cela n'avait jamais existé... L'histoire veut que le lendemain je devais reprendre le même taxi et j'eus droit à un énorme sourire lorsque nous nous reconnûmes tous les deux.

Deux jeunes bien entreprenants.

En Asie, je ne me suis pas sentie regardée comme à Paris. Observée, zieutée, dévisagée, examinée mais pas jaugée pour mes atouts féminins. C'est assez normal, les Chinois s'étonnent de notre différence mais leur désir pour nous femmes occidentales n'est pas très poussé... (euh ou alors c'est pour moi ;-) Aussi, quelle ne fut pas ma surprise quand un soir, dans la pénombre de jour tombant, je me suis sentie regardée avec désir et que j'ai vu venir à moi un jeune homme qui a essayé -le plus naturellement du monde- de m'embrasser ! Il  ne m'aura fallu que la force de mes deux bras (soit pas beaucoup) pour le repousser vigoureusement et que celui-ci s'éloigne avec son ami, rien de bien méchant donc mais très surprenant.

Un petit tour à l'hôpital

Même si la nourriture de Shanghai aura ravi mes papilles gustatives, elle recèle parfois des surprises désagréables. En effet, une vilaine bactérie a profité d'un repas pour venir se loger dans mon corps et me faire vomir (je sais ce n'est pas très délicat) trois jours durant. Le soir du troisième jour, la déshydratation aidant, je n'ai pas réussi à me lever de mon lit et la visite à l'hôpital s'est donc présentée comme une option non-négligeable. Huit heures sous perfusion aux urgences du Huashan hospital n'a rien d'un calvaire et les étrangers sont reçus là-bas avec un soin à la limite du supportable (parce qu'on imagine bien que les malades locaux n'ont pas les mêmes faveurs). Donc une chambre meublé d'un lit de malade (logique) mais aussi d'un canapé, de deux fauteuils, d'un distributeur d'eau et une salle de bains attenantes dans laquelle on aura disposé serviette, savon, brosse à dents et dentifrice. Finalement, ne serait-ce l'aiguille dans la mains (et les douleurs, oui ben j'étais malade quand même!), je me serais crue à l'hôtel !

Être invitée au commissariat, c'est possible en Chine.

En même temps je ne dirai pas que cet épisode m'a ravi mais il m'aura permis de constater qu'en dépit de nos interpellations qui ne sont pas toujours douces, celles des policiers chinois sont assez choquantes. Pour faire bref : Je venais de finir mes courses avant mon retour en France, un samedi matin sympa au Yuyan market (une mine de trésors pour qui sait négocier, située à l'entrée de la vieille ville). Sur le chemin du retour une dame me tapote gentiment l'épaule et me fait signe de me retourner... Derrière moi, une femme était en train de se faire retourner le bras, plaquer à terre et on lui passait des menottes; à côté d'elle, au sol, mon portefeuille qu'elle avait jeté au moment de son interpellation.

Le récit de tout ce qui s'est passé serait trop long. En revanche, je reste frappée par la violence des policiers en civil vis à vis de cette femme. Par l'oganisation de ces bandes de voleurs qui hurlent lors de leur arrestation. Ils hurlent de douleur car ce qu'on leur inflige est terrible mais aussi pour appeler à eux les jeunes enfants qui font partie de la bande. Je vous laisse donc imaginer une scène où une femme hurle, menottée dans le dos, une barre de bois pour la faire taire appliquée sur ses bras tordus en arrière, à laquelle s'aggrippe un enfant de six ans envion criant et pleurant... Après avoir accepté de venir déposer au commissariat, j'ai refusé devant tant de violence pour fiinir par y aller quand même : ils avaient mon portefeuille. La voleuse échappera à la prison (sanction pour un vol en Chine) car je n'avais presque pas d'argent dans mon portefeuille pour ne passer "que" 24 heures en garde à vue. (J'ai évité de penser à ce moment qu'elle allait de voir passer...) En tout cas je pourrais témoigner de cette curiosité insatiable des Chinois qui se sont littéralement agglutinés et bousculés pour assister à ce spectacle.

Le moment d'un autre regard sur la Chine.

La roller-party

Imaginez uune patinoire à glace, remplacez la glace par du parquet, placez-y tout autour des tables, un bar et enrobez le tout de musique : vous êtes à la roller party! En guise roller nous (enfin je dis nous mais Olivier lui était monté sur rollers!) n'avions certes que des quads (vous savez ces patins à roulettes avec chaussures intégrées) mais l'ambiance y était et je dois bien avouer que c'est rigolo une soirée comme ça!

Pour les photos, cliquez ici http://celiaschneider.canalblog.com/albums/roller_party/index.html

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