Définitions

Amour : "Disposition à vouloir le bien d'une entité humanisée et à se dévouer à elle."
"Inclination envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l'instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés."

Abuser : "Tromper quelqu'un en abusant de sa crédulité"

Crédulité :  "Grande facilité à croire sur une base fragile."

Incompréhension :"Absence de compréhension, incapacité ou refus de comprendre quelque chose ou quelqu'un; manque d'indulgence."

Indulgence : "Facilité à excuser, à pardonner."

Malentendu : "Divergence d'interprétation entre personne qui croyaient se comprendre."

Regret : "Etat de conscience douloureux causé par la perte d'un bien."
"Mécontentement ou chagrin (d'avoir fait ou de n'avoir pas fait) dans le passé."

Ah... ces dictionnaires qui regorgent d'explications. Ils sont là, paraît-il, pour nous aider à parler juste, à pouvoir dire vrai. Je me souviens d'une période de ma vie ou je ne sortais guère sans répertoire -relire inlassablement des définitions pour que ma parole demeure au plus près de ce que je ressentais. Je me souviens qu'à cette même période, chaque mot me paraissant trop vaguement définissable à mon esprit était prétexe à reprendre en main ce lourd volume, qui cette nuit encore m'accompagne.Je me souviens aussi que quelqu'un, il y a longtemps de cela,  m'a délicatement fait remarquer que les mots n'étaient  pas la vie. La vie, disait-il,  ce sont les actes.

A 28 ans, je ne sais toujours pas ce qui des mots ou des actes  vaut, signifie quelque chose, exprime au mieux la vie. Mais il est une définition que je pense être vraie. Celle de l'erreur...

Erreur : "Acte de l'esprit qui tient pour vrai ce qui est faux, et inversement; jugements, faits psychiques qui en résultent."

J'aime. J'aime aujourd'hui, comme je n'ai jamais aimé avant. J'étais différente; les étapes de mon chemin m'avaient conduite ailleurs. J'aime et mon dictionnaire se refuse à m'aider quand il s'agit de trouver la solution à un avenir meilleur.

J'imagine qu'être moi ne serait déjà pas si mal...
Mais alors que faire quand on sait qu'être soit prend toute une vie : se trouver, se réparer, se faire honneur, se respecter, s'aimer. Que faire quand soudain le temps presse ?

Question rhétorique bien entendu à laquelle personne n'aura jamais de réponse sauf la sienne?

"Carpe diem". Parce que demain tout peut s'arrêter.

Aujourd'hui, en regardant ma fille sourire, grimacer, crier même (d'effroi et de surprise) devant un joli film au cinéma, j'ai réalisé que je ne voulais pas vivre ces moments là seule. J'ai réalisé que je ne voulais pas non plus les vivre avec n'importe qui. J'ai compris ce dont j'étais capable.

Une amie sage m'a chuchoté, il y a quelques heures à peine, que je ne pourrais jamais réparer les erreurs que j'ai faites. Seul un avenir où je serai la plus heureuse possible adoucirait les peines que j'avais pu causer.

Il m'est difficile d'admettre avoir été blessante, faillible, pesante, prenante, étouffante. Il ne m'est pas beaucoup plus facile non plus d'admettre avoir été soulageante, rassurante, oxygénante, appaisante, forte.

*Toutes les définitions citées sont tirées du dictionnaire Le nouveau petit Robert

**Et c'est en pensant au courage d'une personne qui m'est très chère, en pensant à ce qu'elle vient de faire que j'ai écrit cette nuit. A toi Mat'